Si vous vous en tenez à la définition généralement acceptée des travailleurs du savoir, vous imaginerez des programmeurs, des médecins, des pharmaciens, des architectes, des ingénieurs, des scientifiques, des penseurs du design, des experts-comptables, des avocats et des universitaires, et d’autres cols blancs, dont le travail exige que l’on « pense pour gagner sa vie » (Wikipédia). Pourtant, cette définition peut amener les organisations à négliger les connaissances qui existent parmi leur personnel horaire/posté.
L’atout le plus précieux d’une institution du 21e siècle, qu’elle soit commerciale ou non, sera ses travailleurs du savoir et leur productivité. – Peter Drucker
Une révolution est à venir alors que les travailleurs postés commencent à exploiter leurs connaissances dans toutes les organisations. Le contenu généré par les employés usurpera et surpassera le contenu de l’entreprise. Aujourd’hui, des millions de personnes apprennent et s’inspirent en utilisant les outils d’Internet : YouTube, Pinterest, Wikipédia, etc. Le génie de ces outils est que tout le contenu est généré par l’utilisateur. Les téléspectateurs « votent » avec leurs yeux sur le contenu le plus pertinent/précieux.
Examinons quelques-uns des domaines dans lesquels le contenu généré par les employés remplacera le contenu d’entreprise :
Apprentissage et éducation – Aujourd’hui, de nombreuses organisations ont de grandes équipes L&E au sein de l’entreprise. Ces formateurs créent des contenus « approuvés » sur des produits et des processus qu’ils ne connaissent pas eux-mêmes au quotidien. Le meilleur contenu proviendra de ceux qui manipulent réellement les produits, travaillent avec les clients et sur le terrain tous les jours. Certaines formations à la conformité (sécurité, harcèlement sexuel, etc.) peuvent encore être centralisées. Pourtant, les formations opérationnelles (gérer ce client difficile, réaliser la vente, créer un présentoir de magasin convaincant, faire votre travail efficacement, gérer les problèmes météorologiques, etc.) sont mieux développées par ceux qui font le travail.
Marketing – De nombreuses entreprises s’efforcent de faire en sorte que l’un de leurs messages marketing devienne viral. Et pourtant, elles ne parviennent souvent pas à tirer parti de leur main-d’œuvre. Imaginez une entreprise avec plus de dix mille travailleurs postés. Leur permettre de générer et de partager du contenu augmente de manière exponentielle la portée de ces messages. Par exemple, les travailleurs de l’approvisionnement peuvent développer du contenu sur la façon dont les produits sont achetés de manière durable. Ce contenu peut ensuite être exploité par les employés sur le terrain pour rassurer les clients et le partager sur leurs propres réseaux, montrant ainsi la fierté de leur employeur. Les travailleurs sur le terrain peuvent développer des histoires réelles sur la façon dont les clients bénéficient des produits et services proposés. Et tout comme les autres campagnes virales, le contenu est beaucoup plus convaincant lorsqu’il ne provient pas directement de l’entreprise elle-même.
Communications d’entreprise – Les employés se lassent des communications excessives de l’entreprise. Le franc-parler des dirigeants via de courtes vidéos a plus d’impact que de longs e-mails rédigés par des équipes de communication d’entreprise. Les employés veulent s’engager directement dans les conversations. Permettre un retour d’information organique sur les communications crée une boucle de rétroaction bien meilleure pour la direction. De plus, de nombreux travailleurs de terrain sont capables de partager leurs propres réalisations (ouvertures de nouveaux sites, réalisations de projets majeurs, atteinte des objectifs, etc.) plutôt que d’attendre qu’une équipe de communication d’entreprise leur accorde l’honneur d’être mentionnés dans une newsletter.
Quarts de travail et horaires – Les employeurs ont régulièrement informé les employés quand ils doivent travailler. Mais même cela est en train de changer. Aujourd’hui, les employeurs progressistes proposent des quarts de travail ouverts, qui sont des quarts de travail non attribués pour lesquels les employés peuvent postuler. Les employés déterminent leurs propres horaires, décidant s’ils apprécient plus de temps libre ou s’ils prennent des quarts de travail supplémentaires pour un revenu supplémentaire. Cela s’étend même au-delà des quarts de travail ouverts. Certains employeurs permettent à leurs travailleurs postés d’effectuer des tâches en dehors des quarts de travail définis et d’être rémunérés. Un excellent exemple est de permettre au personnel de suivre une formation à distance ou une formation récurrente via des appareils mobiles.
Les travailleurs postés ont les connaissances nécessaires pour augmenter considérablement la productivité de leurs organisations.
Cet article de blog a été écrit par John Keating. L’article original peut être trouvé ici.